Un spectacle pour découvrir les richesses de la parole
Lundi 22 mai, en deuxième partie de matinée, les élèves de cinquième ont eu le bonheur de rencontrer Boubacar Ndiaye, un griot sénégalais, toujours souriant, chaleureux et positif. Ils ont pu profiter du spectacle qu’il a souhaité jouer pour eux, intitulé Le Pardon de l’araignée. Dans ce conte qui décrit le comportement inapproprié d’une hyène affamée lors de la grande fête des oiseaux, comportement qui vaudra des ennuis à l’araignée qui l’a laissé s’y rendre, tout devient propice à l’évasion, à la poésie, au chant, à la danse, à la musique, à la réflexion et à l’humour. Le griot raconte avec passion et dynamisme, et il entraîne les élèves avec lui qui ont fait – et qui font – de nous ce que nous sommes.
Être ensemble avant tout
À partir des activités effectuées pendant l’année scolaire par Mme. Cazenave, M. Andrzejewski et M. Varrin (lectures et études de contes africains, mise en voix et mise en scène de différentes histoires), Boubacar s’emploie à mettre les élèves en confiance et les aide à s’emparer de leur propre capacité à s’exprimer. Ainsi, après avoir formé un cercle au début de chaque séance, il leur propose de jouer, de chanter et de danser, pour leur donner toute l’énergie dont ils ont besoin pour transmettre aux autres leurs histoires. Le griot les écoute avec bienveillance, les interrompt, les accompagne, leur donne des conseils, les aide à réfléchir, les fait recommencer le cas échéant, toujours dans la bonne humeur et la joie d’être simplement en leur compagnie.
Du plaisir, du partage et de la joie !
Ce sont les mots qui reviennent le plus souvent dans la bouche de Boubacar, quand il s’adresse à nos élèves de cinquième, pendant les ateliers d’oralité du Projet Sénégal. Durant trois jours, du lundi 22 mai au mercredi 24 mai, il leur a transmis sa profonde humanité et son inépuisable énergie, avec l’objectif affiché de libérer leur parole et leur expression corporelle, sans crainte du jugement, sans la recherche d’une quelconque performance, avec la seule volonté de les révéler à eux-mêmes, et par voie de conséquence, de les révéler aux autres. Comme se plaît à répéter Boubacar : « On dit au Sénégal que le véritable handicapé n’est pas celui qui ne peut pas marcher. C’est celui qui a une parole à dire et qui n’ose pas s’exprimer. »